La Faune en Bugey
Quand on pense « animal » il faut penser territoire, il faut penser biotope, il faut penser saison, il faut penser reproduction. Dans le Bugey les paysages sont marqués par des faciès et des conditions contrastés : les montagnes, les vallées, le marais, la forêt, l’hiver neigeux, l’été torride, la falaise calcaire éclairée, les sombres cavités du karst, les villages, les pairies, les plans d’eau, les pelouses sèches, le sol, le ciel. La vallée du Rhône est un lieu de passage, un couloir vers le Sud ou le Nord selon le moment, une autoroute à double sens pour les bolides de la migration.
Autant d’espaces autant d’espèces, il est difficile de les dénombrer toutes. Certaines nous côtoient depuis toujours : Renard, Brochet, Crapaud commun, Pinson des arbres… Certaines nous sont inconnues, sauf pour les experts, comme ces micromammifères nocturnes ou ces mouches, ces araignées qui sont découvertes ces dernières années pour la première fois en France. D’autres apparaissent ou reviennent : l’Aigle royal, le Cerf élaphe, le Lynx, le Loup, le Castor. Certaines sont rares : L’Azuré, l’Apollon, la Gorge bleue.
D’autres déclinent dangereusement : pauvre Alouette des champs, pauvre Chouette effraie, pauvre Hérisson, pauvre Lombric… Qui a récemment disparu ? Le Grand Tétras, le Râle de Genêts, le Courlis cendré… Qui nous envahit ? Omniprésent, surnuméraire Sanglier, indésirable Tique. Mais à qui la faute ? Devinons un peu… Pas à l’animal mais à l’idée qu’on a de lui, à l’idée qu’on a de nous, de nos intérêts, de nos peurs.
Faune vertébrée, faune invertébrée, faune spoliée, faune protégée, faune chassée, faune piégée, faune bouleversée, faune aimée, faune redoutée, faune écrasée, faune pêchée, faune observée, faune photographiée. La Faune du Bugey est variée mais pas forcément en bonne santé.