Quelques espèces nicheuses sont nouvelles pour le territoire : il ne s’agit pas de nouveaux taxons, ni d’espèces envahissantes provenant de l’élevage ou de la captivité. Leur dynamisme résulte de leurs capacités d’adaptation et permet naturellement une expansion de leur aire de répartition.
- L’Aigle royal est maintenant présent depuis une bonne décennie dans les secteurs montagneux du Bugey. Sa population augmente en France. Cette espèce a besoin d’un grand domaine vital et il n’y a plus de place pour de nouveaux couples dans les Alpes. Elle a su s’adapter à une forêt toujours plus vaste, à une alimentation sans marmotte… ainsi charognes, jeunes chevreuils, jeunes chamois, jeunes renards et même quelques chats font l’affaire.
- La Cisticole des joncs est la plus petite fauvette aquatique d’Europe ; elle apprécie les bordures de marais et les jachères.Ses effectifs sont en forte augmentation dans notre secteur et dans le département : c’est une conséquence du changement climatique et des hivers doux. Elle n’est pas vraiment migratrice et un gel intense et prolongé peut anéantir la population en une seule saison.
- La Nette rousse arrive en Dombes dans les années 1970. Des populations importantes (plusieurs milliers d’individus) venues d’Europe de l’Est ont décalé, pour des raisons inconnues, leur hivernage du bassin du Danube vers l’Europe occidentale. Ce canard colonise ainsi progressivement notre département, on le retrouve nicheur sur le Rhône, sur le lac du Bourget. Cette espèce sait très bien utiliser des nichoirs artificiels destinés au Colvert. De plus elle est capable de parasiter les nids des autres espèces de canards. Il n’est pas rare d’observer des nichées mixtes de Milouin, de Colvert où les canetons de Nette sont élevés parmi d’autres.